- On a un dossier chaud, on a pas de temps à perdre. L'horloge n'affichait même pas huit heures du matin encore, son café était encore bouillant dans sa main et pourtant .. elle devait immédiatement quitter pour un nouveau dossier il semblerait. Ses sourcils se froncèrent l'espace d'un instant, attendant que son collègue lui donne plus de détails. - Tu peux développer ? Sinon je reste confortablement ici à siroter mon café. La dernière fois tu m'as fait la même chose mais ton dossier, c'était l'envie d'une pâtisserie alors .. Elle hausse les épaules en riant. Son collègue est devenu un ami proche avec le temps. Normal quand on passe près de huit heures par jour collé avec celui-ci à échanger sur des sujets plus ou moins agréable. - Carlos Jimmy Rodriguez. Il a été arrêté récemment pour trafic de drogue, il parait qu'il bossait dans un garage pas loin, on doit aller interroger ses collègues pour savoir s'ils ont été témoins de quelque chose. Tout de suite, son intérêt s'aiguisa. Non seulement il s'agissait d'une vraie urgence mais aussi, ils bossaient sur ce dossier depuis des mois et finalement, une piste plus grande s'élargissait. Elle ne retira même pas son manteau, lui faisant simplement signe de venir. - Tu conduis, je n'ai pas encore pris le temps d'boire ! En rigolant, ils s'éloignèrent en direction de la voiture de service, banalisée pour rester discrète. Dossier dans sa main libre, elle observait celui-ci avec attention. Jusqu'à ce qu'elle voit le nom de son travail sur les papiers. - C'est là qu'on va ?

Elle avait ruminé tout le trajet, jamais au grand jamais elle n'aurait pensé commencer sa journée là-bas. De plus, elle savait très bien à qui appartenait ce garage et il serait sans doute là-bas. Par réflexe, elle envoya un message texte à sa fille Kaïa, simplement pour lui dire qu'elle l'aimait. Ses pensées furent automatiquement dirigées vers elle. Dans sa tête, elle avait encore les paroles de son ex, celui pour qui elle avait laissé Kanoa. Il disait que celui-ci l'avait trompé, qu'il ne voulait plus être avec elle. Bref, toutes sortes d'atrocités qui avaient simplement blessé la brune dans les quatorze dernières années. Lorsque la voiture s'arrêta devant le garage, son coeur se serra dans sa poitrine. - Je t'attends ici d'accord, je vais lire le dossier en attendant. Face à son timbre de voix sec, son collègue acquiesça silencieusement, ne voulant pas trop poser de questions. Il remonta alors l'allée, se dirigeant vers l'entreprise. Face à deux ou trois hommes, il se présenta. - Bonjour, est-ce que je peux parler au propriétaire des lieux ? Je m'appelle Henry Forbes et je suis inspecteur pour la Chicago PD. Preuve de badge à l'appui. - Nous enquêtons sur Monsieur Rodriguez, est-ce que vous avez quelques instants ?

Putain, le réveil est brutal. Couché à deux heures du matin je ne vais pas mentir, il est difficile d'avoir les yeux en face des trous. Je m'oriente comme je peux dans mon appartement. Traine de la patte jusqu'à la douche ou je fais couler l'eau chaud un bon moment sur mon corps. Une fois à peu près réveillé je file prendre une tasse de café que je sirote devant la télé. Toujours devant les infos, afin de rester informé des nouveautés en ville. J'avais appris que Carlos avait été chopé. En même temps, niveau discrétion il est zéro. Je lui avais dit d'arrêter ses conneries, il n'a pas écouté. On se met en standby durant quelques jours au boulot. Pas de trafic, on fait mine basse car les flics finiront par venir chez nous afin de papoter de petit con. Pas besoin d'augmenter les risques. J'avais dit à mes frères et à mes sœurs d'éviter tout écart, de garder la tête bien droite et de continuer notre petite routine pour éviter tout soupçon. Bref, une fois le café avaler je file sur ma moto et rejoins le garage. Je salue les personnes déjà présente et je pose mes fesses dans un des fauteuils afin de faire un briefing rapide de notre journée et de celle d'hier. Finalement, un flic débarque. Un sourire au coin du visage je me lève et j'emmène mon grand frère avec moi. - Hum, ça dépend pourquoi exactement... J'ai du temps oui. Mais pas trop non plus. - Je ricane. - Je plaisante ! Evidemment mon petit Henry ! Entrez donc et, votre partenaire reste dans la voiture ou on aura la chance de voir son visage pour vous offrir un bon petit café ? - Je le regarde avec un air malicieux. Je déteste qu'un flic reste dans son coin. Toujours un risque qu'il puisse fouiner quelque part et trouver un truc qui l'attire. L'agent rougit un peu car l'appeler par son prénom n'a rien de respectueux mais vu mon gabarit je crois qu'il ne tentera pas de me reprendre. Il esquisse un petit sourire et rejoins la voiture ou il parle à son partenaire. - Tu ne veux toujours pas venir ? Ils sont d'accord pour nous offrir quelques minutes et également un café... - Il hausse les épaules. Il est lui-même un peu exaspéré de la situation mais, il est clair qu'il est préférable qu'on débute par des présentations non. J'aime avoir le visage des flics qui mettent un pied dans mon garage.

Selon elle, c'est bien trop risqué de se rendre dans ce garage. Elle n'était cependant pas certaine que Kanoa s'y trouve, mais quand même. Elle ne voudrait pas prendre le risque de se retrouver face à face avec lui et devoir affronter le géant qu'il était. Assise dans la voiture, elle regardait le dossier de ce fameux Rodriguez. Honnêtement, elle lisait plus en diagonale, espérant ne pas trouver le prénom de son ex petit-ami. Si jamais il était lié à ce Rodriguez, de façon criminelle, la brune n'aurait pas le choix de l'embarquer et c'était la dernière chose qu'elle voulait. Tandis qu'elle feuilletait les divers papiers qui se trouvaient dans le document foncé, une voix la fit sursauter. Son collègue. - Bordel Forbes. Ne me fais pas ça.. Dit-elle tout en grognant entre ses dents. - Tu ne veux toujours pas venir ? Ils sont d'accord pour nous offrir quelques minutes et également un café.. Elle n'avait sans doute pas le choix. Un agent de police qui aurait refusé de faire acte de présence, c'était très mal vu. Elle finit par sortir du véhicule, claquant la porte derrière elle. Tête dirigée vers le sol le temps d'un instant, tous les garagistes sont entrés à l'intérieur, forcément près à partager ce café avec rogne. - Elle est là ! Ajoutait son collègue avant d'entrer, rejoindre les hommes, suivit de la brunette qui avait enfilé son masque de marbre, le rôle de police bien en place. - Bonjour à vous. Présentation cordiale, avant de poser son regard vers Kanoa. Son cœur se serra dans sa poitrine, elle eut presque envie d'éclater en larmes. Mais son rôle obligeait à rester droit. - Monsieur Lopez...

Je dois avouer que d'avoir les flics au garage ne me rassure guère. Seulement je suis un citoyen comme les autres et avec mon nom sur la façade du garage je n’ai pas trop le choix que de faire le toutou mignon de ses messieurs. J'invite évidemment à boire un café, afin de mettre un peu le ton à tout ça. Je veux qu'ils sachent que c'est moi qui mène la danse peu importe la raison de leur venu. Je propose qu'il aille récupérer son collègue, je ne laisse personne seul et moi le dos tourner. Hors de question. C'est trop risqué. Finalement je patiente, je croise les bras et l'homme semble réussir à faire venir son partenaire. Je souris jusqu'à finalement voir une silhouette féminine s'affichait. - Putain. - Murmurais-je à moi-même. Mon cœur s'emballe et je sens finalement que la colère m'envahit. Allie. Alors si on m'avait dit une seconde qu'elle serait face à moi là maintenant, je n’aurais clairement pas insisté pour qu'elle sorte de la bagnole. Je déglutis difficilement. Mon corps se raidit et entendre le timbre de sa voix m'appeler Mr Lopez, m'offre un frisson. - Madame. - Mon regard est dur, limite froide. J'invite en silence les deux flics vers le fond du garage pour un café et une fois les tasses remplies j'ajoute. - Alors, c'est pourquoi ? - Je pose mon regard sur l'homme. Evitant au maximum le contact avec la jeune femme. Je crains de faiblir et il est hors de question que je puisse lui faire ce plaisir.

Évidemment, il fallait que Noa y soit. Son coeur semble s'affoler dans sa poitrine. Elle suit son agent les mains dans les poches bien nerveusement. Il n'ose même pas la regarder. Doit-elle en conclure qu'il se fou complètement d'elle ? Elle prend nerveusement la tasse de café en main. Elle se concentre plus que jamais pour ne pas faire tomber de liquide, sachant que sa main tremble. Elle vient porter la tasse à ses lèvres, en prenant une faible gorgée avant de poser la boisson devant elle. Elle veut faire preuve de courage devant son ex petit ami, elle racle le fond de sa gorge pour rester forte avant de s'exclamer. - Alors vous savez sans aucun doute que Carlos Jimmy Rodriguez a été arrêté. Nous avons découvert qu'il était associé à un trafic de drogue. Comprenez que c'est tout naturel pour nous de venir sur les lieux de son travail pour poser des questions, non ? Elle vient presque forcer Noa à plonger son regard dans le sien, venant adresser ses paroles directement en sa direction. - J'imagine que vous ne savez rien du tout Monsieur Lopez. Dit-elle sur le ton de la presque condescende, tout en s'approchant de lui, bras croisé contre sa poitrine. Un faible espace restant entre les deux, elle peut presque sentir son souffle contre son visage. Elle tente, du mieux qu'elle peut. Face à lui, les souvenirs l'envahissent, elle voudrait pleurer toutes les larmes de son corps si elle pouvait. Néanmoins, elle reste force. - Monsieur Lopez, je vais vous demander de me suivre un instant. Son coéquipier surveillerait les autres mais elle .. Elle devait lui parler. Elle éloigna le géant du groupe, se rendant à l'abri des regards le temps d'un instant, dans le bureau de celui-ci.

C'était délicat. Face à Allie je suis vulnérable je le sais. Seulement, il est clair que pour le coup je ne me démonterais pas. C'est elle qui est partie, pas moi. J'ai certes eu le coeur brisé mais, il est certain que je ne me vois pas offrir de nouveau mon coeur. Pas après une telle défaite. Mon coeur est libre et de nouveau batifole de gauche à droite. C'est sûr, ce n’est pas le grand luxe mais je m'en fou. Alors j'attire les deux flics dans mon garage, j'installe ceux-là dans un endroit adéquat et j'attends de savoir pourquoi. Finalement, alors que je regarde l'homme c'est Allie qui prend la parole. Me forçant donc à me faire face. Je ne lâche rien et je plonge mon regard dans le sien, déconcerté par sa façon directe, même un peu froide de m'indiquais les choses. Je n'ai pas réellement le temps de réagir elle me demande de la suivre. Je souris alors. Evidemment, je ne baisse pas ma garde et j'indique d'un signe de tête à mon petit frère de gérer l'autre flic. Hors de question qu'ils fouillent ou qu'ils s'imposent chez moi. Je n’ai rien à faire avec ce Carlos, il a rien à voir avec mes affaires. Je n'offrirais rien à ces bleus. Une fois dans un endroit tranquille je croise les bras et la regarde. - Alors ? Je t'écoute. T'as quelque chose à me dire peut-être ? - J'arque un sourcil. J'étais curieux de la raison qui puisse la pousser à me demander de venir à l'écart. Je ne suis certainement pas celui qui baissera les armes en premier. Je l'ai aimé, je crois que je l'aime encore mais, elle m'a brisé. Elle va devoir courir si elle espère me reconquérir...

Elle a l'impression que le chemin vers son bureau est interminable. Alors que la silhouette du colosse entre dans la pièce, elle referme la porte derrière eux, histoire d'avoir un peu d'intimité. Jamais ils n'avaient vraiment discuté des raisons de leur rupture. Tout ce que la brune savait, c'est qu'il l'aurait trompé. Les bras toujours croisés contre sa poitrine, elle grognait presque. - Pourquoi t'as fait ça ? Me tromper. Est-ce que j'avais fait quelque chose de mal ? Est-ce que tu étais si malheureux avec moi ? En réalité, c'était uniquement que des rumeurs mais la source était assez convaincante pour que ce soit réel. - Quand j'ai appris ça .. Je n'ai même pas su quoi dire. J'étais tellement .. Bouleversée ! Et toi ? Tu t'éloignais de moi pour je ne sais quelle raison. Pourquoi t'as fait ça ? Elle vint s'appuyer contre le bureau pour s'y asseoir à demi, le visage qui vint s'enfouir dans le creux de ses mains pour se protéger de ses larmes. - Tu sais ce que ça fait d'apprendre qu'on attend un enfant de l'homme qu'on aime mais qui nous trompe ? Tu sais ce que ça fait Kanoa ? C'est la pire chose au monde ! Sans trop s'en rendre compte, elle avait posé les mains contre le torse du géant, histoire de le repousser un peu, laissant sa colère parler. Sa phrase laissait encore un doute. Est-ce qu'elle avait gardé l'enfant ? Est-ce qu'elle avait pris une autre décision, tout ça était encore très flou dans la tournure de ses mots. Est-ce que c'était vraiment le moment de faire tomber la bombe ? Incapable de se retenir, elle s'approcha de lui pour ajouter. - Elle a quatorze ans, Kaïa. Elle est magnifique. Mais jamais elle ne saura ce que son père a fait.. Jamais ! Et boom..

Face à face. Enfin. Depuis cette rupture nous n'avions plus eu aucun contact elle et moi et je dois avouer ne pas avoir compris une seconde sa fuite. Je ne comprenais pas comment elle a pu rompre notre si belle romance. Cependant, à présent je compte bien avoir une explication car cette petite mascarade pour me mettre à l'écart est bien fait pour ça. Bras croisés face à elle, elle déballe finalement sa rage contre moi. Me demandant la raison qui m'aurait poussé à la tromper. - Attends, QUOI ? - Le ton monte. - D'où tu sors que je t'ai trompé tu m'expliques ? - Je décroise mes bras, le regard sombre et la colère m'envahissant. - Ne jette pas la faute sur moi, moi je n'ai rien fait, ABSOLUMENT RIEN ! - Je serre la mâchoire. - C'est toi qui t'es tiré, mais en aucun cas je ne t'ai trompé !! C'est de la folie tes élucubrations là... - Je lève les bras en l'air. Je suis sous le choc. C'est quoi encore ce délire de me dire que je l'aurais trompé ? Qui lui a mis ses conneries en tête ? Sans déconner... J'étais fou amoureux, j'étais raide dingue de cette femme, l'idée d'en regarder une autre ne me passer même pas l'esprit. Je secoue le visage et puis l'annonce brutal... - Attends attends. - Je passe mes mains sur mon visage. - Tu es en train de me dire, que t'as cru que je t'ai trompé, que tu t'es tiré avec mon gosse dans le ventre mais que ne t’as même pas pris la peine de discuter avec moi avant pour être sur des conneries que tu as pu entendre ??? - Je me retourne d'un coup sec et tape un grand coup dans l'armoire métallique à côté de moi. - TU TE FOUS DE MA GUEULE ???!!! - Ma colère est telle que j'ai clairement envie de tout casser. - Tu te rend compte de ce que tu es en train de faire ? De ce que tu as fait ? - Je la regarde noir. - Tu t'es tiré sans même me demander de quoi, avec MON enfant dans TON ventre et tu viens de me sortir ça comme ça ? Comme quoi j'ai une gosse qui a quoi... - Je réfléchis rapidement et réécoute ce qu'elle vient de me balancer... - 14 ANS !!!? - Je secoue la tête. - Tu sais quoi ? Tu voulais me briser davantage car tu penses que je t'ai trompé ? Bah j'aurais clairement préféré t'avoir fait autant de mal que ce que tu viens de me faire Allie... - Les larmes me montent. Putain. Elle vient de me briser en deux, encore une fois... Je secoue la tête et me tourne dos à elle. - Tires toi ! - Je tremble. Je suis anéanti. Elle m'a littéralement pressé comme un citron, je ne suis plus rien, plus humain. Je me sens détruis de toute part.

La situation avait pris une tournure complètement différente. C'est sûr qu'avec les cris de l'homme devaient se faire entendre jusqu'à l'autre pièce et ce n'était vraiment pas une bonne idée. Son collègue et les autres allaient comprendre ce qui se passait et niveau professionnel, ce n'était vraiment pas le moment. - Tu peux baisser le ton un peu ? S'il te plaît. Elle comprend tout de suite son erreur. Celle de ne lui avoir rien dit pendant des années, celle de ne pas avoir pris le temps de discuter avec lui. - Tu oses me dire que c'est faux ? Même aujourd'hui ? Luis me l'a dit ! Il m'a même montré des photos et des images de vos conversations .. Il .. Pendant l'espace d'un instant, elle se demande même si tout ça n'était pas que des mensonges. Si elle ne se serait pas fait embobiner par Luis. Impossible, c'est trop gros, trop important. Il est en colère, plus que d'habitude et elle se surprend même à avoir un peu peur de lui. Sa mâchoire se crispe sous la peur. - Non, je ne partirai pas ! Elle sort le téléphone de sa poche arrière de jean, pour écrire rapidement un texto à son collègue pour lui dire de partir, qu'elle a des choses à discuter avec le propriétaire. Elle profitait de la faiblesse de Noa et sa vulnérabilité pour le plaquer contre l'armoire de métal. Normalement, elle aurait fait face à un mur, incapable de ne le bouger que d'un centimètre. - Tas le droit de me détester et je le comprendrai parfaitement ! Mais .. vu les preuves, je n'avais pas le choix de penser autrement. Puis .. Après notre rupture il m'avait dit que t'étais fiancé a une autre, comment tu voulais que je te parle de Kaia ? Ses mains viennent se plaquer contre son visage, retenant les larmes. - Pourquoi t'as fait ça.. Lancait-elle d'un timbre de voix non colérique mais .. totalement brisé.

J'avais pris une position autre. J'étais en colère. Mes bras bougent, mon visage change de couleur. Je suis dans tous mes états. J'apprends que je l'aurais soi-disant trompé puis que je suis le père d'une enfant de 14 ans... Comment réagir autrement qu'en étant en colère ? Je soupire longuement, j'essaie de reprendre mes esprits mais je n'y arrive pas. Elle continue de me parler, me demande de baisser le ton mais je ne peux pas. Elle m'annonce que Luis lui a dit tout ça. Je me retourne franco. - Luis ? Tu te fous de moi là ? Tu as préféré croire Luis plutôt que de me voir moi ? JE NE T'AI PAS TROMPE BORDEL !! - Je secoue le visage. - Tu veux que je te le dise en quel langue ? - Je ne comprends pas la raison qui la pousse encore à me dire que j'ai trahis sa confiance, notre amour. Je ne peux y croire. Quant à Luis lui, il n’est vraiment pas près. Quand je vais le choper il va prendre mon poing dans la gueule et sans aucune hésitation. Alors c'est lui, à cause de lui que j'ai perdu la femme que j'aime... Elle refuse de partir, mes larmes sont trop violentes. Elle me plaque finalement contre l'armoire en métal, c'est un geste qu'elle n'aurait jamais pu faire si je n'étais pas aussi vulnérable face à tout ça. - Putain mais Allie... - Je baisse la tête, je secoue le visage désemparé par ce que j'entends. - Il t'a raconté de la merde ! - J'attrape mon portefeuille, j'attrape une photo et lui tend. - Tu vois ça ? C'est notre dernière photo ensemble... - J'inspire profondément. - Elle n'a jamais quitté mon portefeuille car j'ai gardé longtemps espoir que tu reviennes... Tu m'as brisé, mais je t'aime et je n'ai jamais aimé une autre femme que toi... Jamais. - Mes larmes coulent. Merde !! Elle m'a eu, elle m'a touché de plein fouet et je le sais, je suis meurtrie... - Il t'a manipulé, il nous a brisé et il m'a privé de ma fille... - J'attrape le fauteuil à roulettes non loin pour m'asseoir. C'est beaucoup trop.

- Il avait des preuves Noa.. Il avait des preuves ! Elle se rend quand même compte que tout ça était possiblement un mensonge. Lorsqu'elle voit sa réaction, elle comprend tout de suite que quelque chose est illogique dans cette situation. Elle entend son collègue partir et les autre hommes se remettent au travail. Ils peuvent continuer dans parler sans que personne n'entende, vu le bruit de la machinerie. Elle prend la photo que Noa lui tend, larmes qui roulent contre ses joues. - Je me souviens de cette soirée-là. T'avais un peu bu et tu ne faisais que m'embrasser, t'étais presque difficile à gérer. Elle se racle la gorge, tentant de ne pas perdre le contrôle face à la situation. - Je croyais que tu m'avais brisé aussi. Je prenais les preuves pour acquises, j'étais tellement en colère.. Elle se rapproche de lui, venant prendre son visage entre ses mains. - Promet le moi, promet moi que tu n'as jamais fait ça ? Que tout ça n'était qu'un stupide tissu de mensonge qui ont servit à nous séparer l'un de l'autre.. Elle le force à relever son visage en sa direction. - Je t'ai aimé plus que tout au monde et je t'aime encore comme une folle à l'heure d'aujourd'hui. Je ne t'aurais jamais empêcher de voir Kaia si j'avais su ... Je suis désolé.

- Des preuves totalement trafiqués. Je n'ai jamais rien fait pour ruiner le bonheur dans laquelle nous étions. - Je secoue le visage. Comment pouvoir croire que je voulais une autre femme alors que j'avais la femme parfaite pour moi. On se comprenait en un regard, on riait pour les mêmes bêtises. Bref, on était complémentaire ! Comment croire possible que je puisse faire une chose aussi stupide, pourquoi le croire lui plutôt que me faire confiance à moi ? Je ne comprends pas. Je suis en colère et elle le voit. Je suis anéanti face à tout ça. Elle finit par me parler de cette soirée, j'esquisse un léger rire. - J'avais bu mais parce que j'étais heureux, je voulais célébrer la vie c'est tout... - Je renifle un coup. Les larmes coulent pour nous deux, on se rend finalement compte que tout ça c'est la machination d'un seul homme qui a détruit deux airs fou amoureux. Une jalousie ? Certainement. Mais à ce jour il devient mon pire ennemi et il clair qu'il va prendre très cher pour ses conneries. - Il a fait en sorte que tu puisses y croire et moi j'étais tellement brisé que je n’ai même pas eu la force de te chercher, j'aurais dû me battre plus au lieu de m'enfermer dans ma colère... - Je baisse le visage mais finalement elle met ses mains sur mon visage, son contact impose un frisson sur mon corps entier. - Je te le jure. Je ne t'ai jamais trompé, jamais trahit. - Je la regarde dans les yeux, étant le plus sincère possible. - Je t'aime Allie, tellement... Je veux connaître notre fille, s'il te plait... - Mes yeux sont remplit de larmes. Je l'attire contre moi. Putain, je suis si faible face à elle. Je suis un putain d'amoureux et je dois l'avouer, ça me rend fou.

Tandis qu'elle avait emprisonné son visage entre ses doigts, elle ne pouvait s'empêcher de caresser son derme du bout des doigts. Sa peau contre la sienne, elle frissonnait tout de suite, se rendant bien compte à quel point son contact lui avait manqué. - J'aurais tellement voulu que tu me demande en mariage, j'aurais voulu passer le reste de ma vie avec toi et avoir pleins d'enfants avec toi .. Mais tout ça.. J'y ai cru et je suis désolé. J'ai tellement eu mal sur le coup que je n'ai pas été capable de venir te parler. Attirée contre lui, elle vient doucement posé sa tête contre sa poitrine, jouant avec les cheveux de l'homme. Elle déposa un baiser contre le haut de sa tête. - Je ne t'empêcherai pas. Jamais.. Elle te ressemble, elle est si gentille. Elle me demande souvent ou est son père et je ne sais jamais quoi dire, je babille un peu. Elle se laisse lentement glisser jusqu'à se retrouver agenouillé au sol pour être un peu plus à sa hauteur. - Je n'ai jamais cessé de t'aimer Noa.. Malgré tout. C'est toi qui est resté dans mon coeur et qui .. le restera.