Née sous X, une mère paumée, prostituée et junkie, père inconnu. Belle entrée en matière dans la vie, n’est-ce pas ? Hope n’a d’espoir que son prénom, comble de l’ironie. Enfant de l’assistance publique, ballotée de famille d’accueil en famille d’accueil. L’innocence enfantine laissa bientôt place à un arrière-goût de révolte et de colère contre ce monde hostile et injuste. Elève rebelle, indocile, malgré des facultés intellectuelles tout à fait fonctionnelles, elle multipliait très tôt les notes de renvoi ou les heures de retenues. Ses études se déroulèrent avec l’option école buissonnière.

Adolescente, elle flirtait avec la ligne rouge, sans toutefois jamais la dépasser. Révoltée, certes. Mais pas idiote. Suffisamment naïve toutefois pour tomber dans le panneau du prince charmant, venu la libérer de son quotidien rasoir sur son fier destrier. Hélas, les contes de fées n’existants pas dans la vraie vie – pas plus que les princes charmant cela dit – Hope tomba rapidement dans une immense déconvenue. Le prince charmant était en réalité un « rabatteur » pour un vaste trafic d’êtres humains, plus précisément un réseau de prostitution, ou traite des blanches si vous préférez. Elle avait alors dix sept ans. Encore trop jeune pour être majeur mais trop vieille pour que l’aide à l’enfance ne se préoccupe réellement de sa disparition.

Lorsqu’elle réalisa sa terrible erreur, il était trop tard. Trop tard pour fuir. Trop tard pour revenir en arrière. Toujours animée de cette même colère qui brûlait en elle depuis toujours, elle se montra peu coopérative. Rétive. Alors « ils » entreprirent de la briser pour mieux la formater ensuite. La pouliche indomptable deviendrait une obéissante agnelle. Passé les premières semaines, elle n’a plus compté les heures d’enfermement, les punitions, privation de nourriture, d’eau… les coups… les stupéfiants administrés de force pour qu’elle « se laisse faire » par le client qui venait de débourser une fortune pour l’avoir dans son lit. Jusqu’au jour où IL posa son regard sur elle. IL, s’est Grayson Fallon. Son nom est connu dans les sphères mondaines de Chicago. Riche donateur aux galas de charité, on le dit proche de l’entourage du maire. Patron de sa propre entreprise d’import-export, spécialisé en objets d’arts. En réalité… il est la tête pensante du réseau dans lequel elle est emprisonnée et exploitée.

La chance dans son malheur est que Grayson Fallon tomba sous le charme de cette beauté blonde sauvage, réputée pour donner du fil à retordre à ses hommes de main. Aimant relever les défis, il se mit en tête de dompter lui-même la pouliche rétive. Ce serait son trophée personnel. Hope avait alors dix-neuf ans. Au départ, elle ne fut pas plus compliante avec lui qu’avec les autres. Mais il avait les moyens de l’avilir. De l’asservir. En échange de sa servitude, il ne la garderait que pour lui. Sa possession. Alors, lorsqu’elle se montrait docile, il la récompensait. Bijoux, parfums, garde-robe de luxe… si elle se montrait agréable avec lui, on lui foutait la paix en retour. On la changea de quartier de résidence. Jusqu’à ce jour fatidique où elle découvrit qu’elle était enceinte. Enceinte de LUI. Elle avait alors vingt et un ans. Alors, Grayson Fallon décida de la montrer au grand jour et de l’épouser. Elle portait son héritier. Les conditions étaient simples : si elle commettait le moindre faux pas, son enfant lui serait retiré. Ou pire.

C’est ainsi que Hope devint Mme Fallon. Qu’elle fut montrée au public, lors des soirées de charité où son époux se montrait, généreux donateur pour les nobles causes. Douées pour les chiffres, il lui demanda rapidement de s’occuper des livres des comptes de ses activités officieuses. Histoire de rappeler à sa chère et tendre épouse d’où elle venait et où elle pourrait retourner, à défaut de se retrouver six pieds sous terre. Alors Hope a appris à vivre cette vie qu’elle exécrait, aux côtés de cet homme qu’elle haïssait. Parce que si elle n’avait pas voulu tomber enceinte de lui, elle aimait sa fille, Cordélia, plus que tout au monde.

Sa vie s’apprêta à prendre un nouveau tournant il y a quelques mois de cela. Un nouvel « employé » fit son apparition dans l’entourage de Grayson. Elie. Malgré elle, pour la toute première fois de son existence, Hope ressenti un trouble qu’elle n’avait jusque lors jamais connu en présence d’un homme. Elle se surprend à attendre avec impatience les moments où elle le croise. A chercher sa présence. A provoquer les instants, aussi brefs soient-ils, où elle sera proche de lui. A discuter avec lui. Là où le jeu devient dangereux, c’est que le trouble est réciproque, semble-t-il. Tant et si bien qu’ils vont commettre l’irréparable en cédant à la tentation, tombant dans les bras l’un de l’autre. Une folie. Mais, pour la première fis de sa vie, Hope goûte au bonheur, au désir charnel, et, à l’amour. Le Vrai. Celui qu’elle n’attendait plus, auquel elle ne croyait plus. Mais à quel prix ?

(m)  @Elijah Anderson dangerous game le nouvel employé de son mari. Eli l'attire comme un aimant, cet homme éveille un flot de sensations en elle qu'elle n'avait jamais éprouvé auparavant. C'est un jeu dangereux auquel elle se livre, d'autant que l'attirance est réciproque. Cependant, elle ignore qu'Eli joue un double jeu, étant en réalité un flic infiltré, dans le but de faire tomber son trafiquant de mari.

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